Nouveaux véhicules électriques individuels :
les réflexes à adopter pour prévenir les accidents

23/05/2019

Les accidents de trottinettes électriques et autres engins de déplacements personnels se multiplient. Leurs conséquences corporelles, matérielles et financières peuvent être graves. Voici comment s’en prémunir.

Les nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI), notamment les trottinettes électriques, ont le vent en poupe. Disponibles en libre-service dans les grandes villes françaises (Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille), accessibles à toutes les bourses, non-polluants, ils séduisent de plus en plus d’utilisateurs citadins, jeunes, désirant évoluer avec souplesse et rapidité dans le trafic urbain.

Traumatismes crâniens et fractures en série

Un succès grandissant qui ne doit pas faire oublier que leur utilisation n’est pas sans risques.
Les accidents corporels impliquant ces nouveaux engins personnels de déplacement (EDP) sont en forte hausse.

A partir des dernières données de la Sécurité routière, Le Parisien a comptabilisé 284 blessés et 5 tués en trottinettes électriques en 20171. Une augmentation de 23% par rapport à 2016, qui devrait encore s’accentuer dans les prochaines années.

Surtout, les blessures sont loin d’être anodines. Traumatismes crâniens, fractures des coudes et des poignets, nez cassés, plaies sévères aux mains sont légion, précise un médecin urgentiste interrogé par francetvinfo.fr.

Faire attention à soi et aux autres

Pour diminuer le risque d’accident et se déplacer en toute sécurité, le premier réflexe est de faire attention à soi et aux autres, usagers de la route et piétons.

Même si les conditions de circulation ne sont pas encore clairement définies par la loi, respecter la signalisation, ne pas rouler sur la chaussée, ne pas dépasser la limite maximale de 6km/h sur les trottoirs, 25km/h sur les pistes cyclables, sont des recommandations qui s’appliquent à tous les conducteurs de trottinettes électriques, hoverboards et autres gyropodes.

Pour limiter la gravité des blessures en cas d’accident, il peut être opportun de mettre un casque, de couvrir toutes les parties du corps (mains, bras, jambes) et de se rendre bien visible grâce à un gilet ou autres éléments rétroréfléchissants.
« 25 km/h (la vitesse d’une trottinette électrique), c’est la vitesse d’un cheval au galop. Mais qui accepterait de monter sur un cheval au galop sans casque ? », rappelle le chef du service orthopédique d’un grand hôpital parisien, sur France Inter.

Assurance Responsabilité Civile obligatoire

Enfin, quelles que soient la catégorie, la vitesse maximale, les conditions de circulations, la raison du trajet, qu’ils soient locataires ou propriétaires du véhicule, tous les utilisateurs de ces nouveaux moyens de déplacement ont l’obligation d’être assurés.
Souscrire une garantie "Responsabilité Civile" pour être couvert en cas de dommages matériels ou corporels causés à autrui est obligatoire. En cas de défaut d’assurance, même en cas d’utilisation d’une trottinette électrique en libre-service, une amende s’élevant jusqu’à 7 500 euros peut être infligée.
Il est donc indispensable de se renseigner auprès des plateformes de location, la plupart n’incluant pas cette garantie d’assurance. Parallèlement à cette assurance obligatoire, il peut être intéressant et sécurisant de souscrire une Garantie des Accidents de la Vie pour bénéficier d’un accompagnement et d’une prise en charge en cas de blessures subies.

Pour les adeptes de cette nouvelle mobilité, vigilance, bon sens et assurance sont les trois piliers d’une parfaite protection en toutes circonstances.

Dernières données disponibles. Elles comprennent également les accidents en rollers, mais du fait de la baisse de cette pratique, ceux-ci sont considérés comme marginaux.